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Frau Troffea

Cie Samuel Mathieu

Crédits : Pierre Ricci - https://www.pbase.com/photolosa

Pour cette pièce, la joie est posée comme un postulat existentiel et physique et comme potentiel de création.

A travers l'imaginaire médiéval,les chansons triviales et les tableaux grotesques, la place du corps, et la représentation de la figure féminine sont questionnées. Chanter copieusement, rire en poylphonie, danser à l'aveugle, papoter en cacophonie, des corps désobéissants, hors normes et irrationnels seront mis en avant.

« Strasbourg, été 1518. Dans les rues étroites de la ville et sur les places, des dizaines de personnes dansent frénétiquement au rythme de tambourins, violes et cornemuses. Mais l'atmosphère n'a rien de festif. Les scènes sont même "terrifiantes", écrit l'historien de la médecine John Waller dans The Dancing Plague (éditions Sourcebooks), un ouvrage de référence sur le sujet, paru en 2009.

Les femmes, hommes et enfants atteints de cette étrange "manie dansante" crient, implorent de l'aide, mais ne peuvent s'arrêter. Ils sont en transe. Ils ont "le regard vague ; le visage tourné vers le ciel ; leurs bras et jambes animés de mouvements spasmodiques et fatigués ; leurs chemises, jupes et bas, trempés de sueur, collés à leurs corps émaciés", décrit John Waller. En quelques jours, les cas se multiplient comme se répand un virus, semant la peur et la mort dans la cité alsacienne. Jusqu'à quinze danseurs succomberont chaque jour, selon un témoin de l'époque, victimes de déshydratation ou d'accidents cardio-vasculaires.

C'est une femme, Frau Troffea, qui a ouvert le bal de cette mort dansante, le 14 juillet. Les épidémiologistes d'aujourd'hui la nommeraient "patient zéro", soit le premier individu infecté lors d'une épidémie. »

Conception et chorégraphie : Samuel Mathieu

Créé avec et dansé par : Martin Mauriès

Création musicale : Maxime Denuc

Création Lumière : Arthur Gueydan

Régie générale : Jean-François Langlois

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